Après votre inscription auprès du MOOC, vous recevrez par mail vos codes de connexion (identifiant et mot de passe) qui vous permettront de remplir les QCM des modules sur la plate-forme EvalQCM, partenaire du MOOC "Connaître l'esclavage". La procédure est simple et nous vous guiderons utilement pour en faire usage sans le cadre de l'évaluation proposée.
Précisions importantes : un QCM porte sur l'ensemble d'un module, tant sur le cours en tant que tel (y compris ses compléments) que sur les ressources externes. Seule une consultation de l'ensemble des éléments proposés au sein du module est susceptible de fournir les réponses aux questions posées pour l'évaluation. Il est donc indispensable de prendre connaissance de l'intégralité du module avant de remplir les QCM proposés.
Pour les Cycles d'approfondissement, les QCM proposent également des pistes de réflexion, qui n'ouvrent pas sur des réponses fermées, mais sur une réflexion ouverte. Dans le cas des questions appelant des réponses fixes comme dans celui des pistes de réflexion, des corrigés sont proposées qui permettront aux utilisateurs de vérifier l'acquisition des connaissances. et d'orienter leurs analyses.
Sur la plate-forme EvalQCM, le QCM relatif à ce module est dénommé : "Session 1 de l'Espace MCTM (septembre-décembre 2015) - Module N° 3".
© ITM, 2015. MOOC conçu, écrit et
réalisé par Loïc Céry, Coordonnateur
numérique du programme "Mémoires
des esclavages" de l'Institut du Tout-Monde.
Enregistrements et bandes son : Félix Lahu.
Prises de vue "Les entretiens
du MOOC" : Laurène Lepeytre.
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de la production du MOOC par l'ITM.
Après avoir cliqué ci-contre, l'accès à ce volet interactif du module se fera par codes confidentiels sur la plate-forme EvalQCM (onglet "Connexion"), obtenus après inscription (gratuite) au MOOC Connaître l'esclavage. Pour vous inscrire, remplissez tout d'abord le forumaire électronique disposé sur la page Inscription.
DOCUMENTS VIDÉOS
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Christine Chivallon, "Aborder les sociétés antillaises à travers le souvenir de l'esclavage" - Séance inaugurale du Cycle "Penser la Caraïbe, penser le monde", partenariat Institut du Tout-Monde / MCTM / FMSH, Paris, Maison de l'Amérique l'atine, jeudi 10 décembre 2015.
De la page 77 à 79, on pourra lire l’avis de Schoelcher sur la condamnation à mort de ceux accusés et reconnus coupables d’avoir assassiné le planteur Codé et/ou d’avoir exercé le « commandement de bandes armées » durant l’Insurrection de 1870. Dans ce passage, sans défendre véritablement les insurgés et reconnaissant plutôt leur tort, Schoelcher met surtout en avant son point de vue contre la peine de mort.
Malheureusement, la 1ère série où se trouvent le rapport médico-légal du corps du planteur Codé ainsi que la plupart des citations du texte, n’est pas encore disponible en ressource numérique. Mais ce document – la 2ème série – permet de se faire une idée de la retranscription du procès des insurgés et d’accéder au discours des membres du tribunal.
LIENS INTERNET (RESSOURCES DOCUMENTAIRES)
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Cette communication s'intéresse aux nouvelles pratiques patrimoniales et muséographiques relatives à l'esclavage trasatlantique dans la France contemporaine et ses lointains "Départements d'outre-mer" de la Caraïbe. Elle envisage de manière critique les discours que proposent ces nouveaux dispositifs patrimoniaux au vu de l'ambition qu'ils visent de représenter l'esclavage.
A partir d'expériences concrètes de scénographies de l'esclavage, plutôt muséographiques, il s'agit de faire émerger les questions que pose la mise en visibilité de l'esclavage par le langage patrimonial dans un contexte politico-mémoriel saturé de signes. La visée stratégique de la prise en compte du passé esclavagiste fait en effet massivement appel aux « machines du souvenir », outils de la modernité occidentale, pour tenter de convaincre de la prise en compte des histoires douloureuses des peuples noirs. A partir de quelques exemples, Christine Chivallon veut ainsi montrer que ce langage muséographique et monumental, fortement mobilisé dans le contexte de frénésie mémorielle, n'est pas adapté pour traduire les expériences sociales issues de la matrice esclavagiste. Celles-ci semblent comme leur échapper ou être de nouveau rendues silencieuses par des dispositifs qui oblitèrent des pans de réalités sociales encore vives ou qui viennent à produire des régimes de représentations encore étroitement liées aux spécificités de sociétés restées clivées par les héritages coloniaux. Cette commuication envisage successivement quatre stratégies discursives : celle de la périodisation historique, celle du récit national, celle du lieu-témoin, celle enfin de la monumentalité du Mémorial. Ces stratégies ne sont pas exclusives l'une de l'autre mais expriment plutôt des dominantes où les discours, par leurs procédures de sélection et d'exclusion, installent certaines visions de l'esclavage qui brouillent les manières d'atteindre le sens de l'expérience humaine formée dans le creuset esclavagiste.
Christine Chivallon, "Patrimonialisation et mémoires de l'esclavage : la difficile rencontre", intervention au colloque "Les Amériques noires, identités et représentations", Université de Toulouse - Jean Jaurès (Toulouse II Le Mirail), 15-18 octobre 2014 (Vidéos mises en ligne par Canal U)
"Diaspora noire ou diaspora africaine ? Deux manières de faire récit d’une trajectoire collective" - Conférence de Christine Chivallon au programme "UniversCité" du Musée de l'histoire de l'immigration, saison 2014-2015 (cliquez ci-contre).
Introduction de l'ouvrage de Christine Chivallon, L'esclavage, du souvenir à la mémoire. Contribution à une anthropologie de la Caraïbe, publié en 2012 aux éditions Karthala, coll. "Esclavages". En savoir plus
Cet ouvrage propose une étude de grande envergure, première du genre, sur la mémoire et le souvenir de l’esclavage. En analysant les débats politiques et académiques des vingt dernières années, l’auteur dégage deux approches : celle du soupçon politique (victimisation, instrumentalisation, surenchère) et celle du doute anthropologique (fragilité, absence, vide). Ayant établi ce constat, Christine Chivallon part alors à la recherche des traces du souvenir de l’esclavage, ainsi que des témoins qui les transmettent, pour comprendre la teneur des expressions mémorielles issues de l’expérience esclavagiste.
L’étude de l’Insurrection du sud, qui a opposé, à la Martinique, anciens maîtres et anciens esclaves, en 1870, au moment de l’instauration de la Troisième République, forme le pivot de ce parcours. Elle permet de reconstituer une scène primordiale de violence et d’en trouver les expressions transmises au sein des descendants des insurgés, témoins d’aujourd’hui. L’approche de cet évènement fondateur fournit l’occasion d’aller bien au-delà de la découverte de récits de mémoire minorés pour explorer les différentes manières de transmettre, de s’emparer ou « d’incorporer » le passé, dans un contexte (post)colonial, formé dans la double matrice de l’esclavage et de la République.
Pourtant, cette recherche dépasse largement le cadre empirique de la Martinique, en établissant des connaissances sur la Caraïbe et en construisant des interprétations théoriques, autant sur les faits de mémoire que sur les expériences historiques liées aux conditions coloniales esclavagistes et à leurs devenirs.
Christine Chivallon est directrice de recherche au LAM-CNRS (Sciences Po Bordeaux, Université de Bordeaux), anthropologue et géographe, auteur d’ouvrages et de nombreux articles portant sur les sociétés de la Caraïbe et les questions de la construction identitaire.
L'esclavage, du souvenir à la mémoire a reçu le Prix Fetkann le 14 novembre 2013.
Entretien avec Nathalie Bernardie-Tahir, (Université de
Limoges et Christine Chivallon, CNRS, Sc. Po Bordeaux)
Outre-Mer 1ère, "Paris sur mer", D. Roederer, 6 novembre 2015
Emission enregistrée au 26e Festival International de Géographie de Saint-Dié par Nicolas Palcossian. Les territoires de l'imaginaire étaient le thème directeur qui a réuni des géographes du monde entier à Saint-Dié-des-Vosges. Depuis le XVIIIe siècle, Tahiti a été réinventé par les premiers explorateurs européens qui en ont fait la Nouvelle Cythère, lieu de tous les plaisirs et récompense du voyageur.Terre fantasmée donc, aux effets pas si positifs que cela puisque cette vision fige la réalité après l'avoir déformée . A l'inverse, dans les îles à sucre, les colonisateurs dont réinventé les populations transportées d'Afrique en les déshumanisant afin de légitimer leur statut d'esclaves.L'imaginaire rime alors avec enfer.
Quel meilleur angle, pour aborder l’histoire de l’esclavage en Martinique, que celui des combats, des révoltes et des insurrections des esclaves eux-mêmes ? Née dans le sud, l’insurrection de 1870 éclate dans un contexte d’incertitude : la IIIème République vient à peine d’être proclamée. Elle s’inscrit aussi dans une longue tradition de rébellion propre à l’île, mais caractéristique aussi de toutes les Antilles. Lourdement condamnés par la justice, les insurgés continuent de vivre dans la mémoire : une mémoire longtemps de honte et, aujourd’hui, une mémoire de réhabilitation, fière de la justesse de leur combat.
L’esclavage des Africains, l’un des plus grands drames de l’histoire, reste un sujet toujours en débat, et constamment ouvert aux innovations. Grâce aux recherches de Christine Chivallon, on peut aujourd’hui appréhender la complexité de la mémoire de l’esclavage en Martinique : une mémoire abordée, d’un côté, sous l’angle du soupçon dans le contexte politique et intellectuel de la France contemporaine et, plus largement, du monde d’aujourd’hui ; une mémoire que, de son côté, l’anthropologue approche avec un mélange de doute et de questions. Or, le terrain martiniquais va se révéler très fécond.
Notes documentaires : "Sur la comparaison avec L'affaire de Hautefaye étudiée par Corbin" : "Sur les massacres de planteurs"
COMPLÉMENTS DIDACTIQUES
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Note : Christine Chivallon est directrice de recherche au CNRS (laboratoire LAM - "Les Afriques dans le monde") et enseigne à Sciences Po Bordeaux et à l'Université de Bordeaux II. Elle dirige à Sciences Po Bordeaux le programme "France Caraïbe", associé à l'UAG (Université des Antilles et de la Guyane, Martinique) et à l'UWI (University of the West Indies, Jamaïque), ainsi que le groupe de recherche MCTM ("Mondes caraïbes et transatlantiques en mouvement"). Voir page LAM
Texte de la contribution de Christine Chivallon à la journée d'études du groupe MCTM du 28 mai 2015. Édition électronique du MOOC "Connaître l'esclavage" (Espace MCTM, session 1, septembre-décembre 2015, © Éditions numériques de l'ITM, 2015).