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CNRS - Passages - Sciences Po Bordeaux - FMSH

Photographies :

Philippe Guionie


Textes : Christian Caujolle et Jean-Christophe Rufin

Africa-America (Photographies de Philippe Guionie,

film documentaire de François Tisseyre)

Les noirs invisibles d'Amérique du sud


« Poser des visages sur des mémoires qui n’en ont pas. »  Dans la continuité de ses travaux précédents en Afrique (notamment sa série « les Tirailleurs et les Trois fleuves »), le photographe Philippe Guionie est allé à la rencontre des populations noires, habitant la partie andine du continent sud-américain. Historien de formation, il s’est intéressé à cette diaspora (au Venezuela, en Colombie, au Pérou, en Bolivie, au Chili) issue de l’esclavage espagnol.


Ce reportage s’intéresse aux populations qui n’ont aucune légitimité politique, ne sont pas recensées, n’existent pas aux yeux de la société. Le texte qui accompagne les photos, dans mon livre, a été écrit au Tchad. Il fallait que je sois en Afrique pour l’écrire. J’y retrace des flash, des balades à travers les pays, quelques rencontres…

J’ai commencé mes recherches en 2007. Puis, je suis parti en repérage en juin 2008. Je déteste ce qui fait « exotique ». Le piège de ce type de reportage est de tomber dans la sublimation d’un mythe d’une Afrique qui n’existe plus. Ils ont la peau noire, mais ce ne sont plus des Africains. J’ai rencontré des membres de la population afro-vénézuélienne, en bas de l’échelle sociale. Ils n’existent pas, là-bas. De ce voyage, je n’ai gardé qu’une unique photo, comme preuve. Pour montrer qu’ils existent.  Voir site Rencontre phtographique.com

AUTRES RESSOURCES VIDÉOS

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Angélica Montes Montoya présente son ouvrage La représentation du sujet noir dans l'historiographie colombienne. Le cas de Carthagène des Indes (1811-1815), Éditions L'Harmattan, 2015.


Quelle est l'image de la population noire dans le récit historique des Indépendances en Amérique latine et comment cette image a-t-elle été construite ? Cet essai montre, à partir du cas colombien, quelle représentation des Noirs a été fabriquée par ses historiens du XXe siècle, et interroge la contextualisation des discours historiques, la relation entre récit historique et parcours de l'historien, et les conséquences des discours historiques dans l'ordre du politique comme des représentations socio-raciales.

En complément à ces communications, on pourra se référer à la bibliographie générale établie pour le colloque.

Sylvie Mégevand (Maître de conférence à l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, membre du laboratoire France Méridionale et Espagne (FRAMESPA), directrice de l'Institut pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse, IPEAT), "Peaux noires regards blancs : quelques représentations du Noir à Cuba au XIXe siècle"


Cette communication étudie l'image du noir dans la peinture cubaine, pas par les noirs eux-mêmes car peu de cubains noirs peignent ou dessinent au XIXe siècle, mais essentiellement du regard blanc porté sur le noir, pour essayer de cerner quelques caractéristiques véhiculant des aspects intéressants pour l'étude de l'identité noire cubaine. Avant les années 40, le noir n'apparaît que marginalement dans la peinture à l'exception notable d'un serviteur dans le tableau d'un peintre mulatre, Vicente Escobar (1762 1834) et d'une servante dans "L'inauguration del Templete" du français Jean-Baptiste Vermay. Sylvie Mégevand présente un corpus iconographique d'images produites à Cuba, autour du thème du travail des esclaves : trois lithographies de Frédéric Mialhe (voir diapo), de Justo Cantero et Edouard Laplante (Ingenios de Cuba, 1857), de Juan Jorge Jorge Peoli (El negro guardiero, 1853). Une comparaison est faite entre le Día de Reyes de Frédéric Mialhe (1953) et le Día de Reyes et le Carnaval de Victor P. Landaluze. Les représentations sur les paquets de cigarettes (marquillas cigarreras) d'enfants noirs et métis et mulâtresse (série Vida y Muerte de la Mulata) démontrent les stéréotypes en vogue dans les années 1860-70 à Cuba. "Las cuatro generaciones", de Landaluze, fait clairement référence au métissage et à la réalisation des aspirations au "blanchiment". Au XXe siècle, le tableau de Carlos Enriquez, El rapto de las mulatas (1938) permet de mesurer que le personnage de la mulâtresse reste un invariant de l'imaginaire cubain.

Richard Marin (Professeur d'histoire comtemporaine à l'Université Toulouse II-Le Mirail (France) et chercheur au laboratoire "France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du moyen age à l'époque contemporaine" (FRAMESPA, CNRS), équipe "Construction des nations : identités et conflits en Amérique Latine", "Zumbi de Palmares, nouvelle figure du panthéon héroïque brésilien"


Cette communication vise à montrer la manière dont s'est construite une figure centrale du panthéon brésilien, celle de Zumbi, noir marron, du quilombo dos Palmares, assassiné et décapité le 20 novembre 1695. A partir des années 30, la culture nationale brésilienne agrège des éléments de la tradition africaine, de nombreux ouvrages édités valorisent l'héritage africain, puis, sous le régime militaire (1964-1985), auprès de la gauche d'opposition, Palmares va devenir le symbole de la résistance à la dictature. A la fin des années 70, le développement d'un mouvement noir, avec Movimento negro unificado (MNU), va trouver un relais dans les organisations gouvernementales et être promu par le Président du Brésil, Fernando Henrique Cardoso (1995-2001), qui fut un étudiant du sociologue français Roger Bastide. En 1995, au moment du tricentenaire de la mort de Zumbi dos Palmares, Cardoso en fit une figure héroïque nationale, révélatrice de la société brésilienne contemporaine.

Claude Chastagner (professeur de civilisation américaine contemporaine au département d'Études anglophones à l'Université Paul Valéry-Montpellier III, membre du laboratoire EMMA,

"Les sons du Black Peru"


Cette communication se propose d'examiner une forme musicale syncrétique propre aux villages côtiers du Pérou résultant du contact entre les populations noires issues de l'esclavage, leurs maîtres blancs, d'origine espagnole pour la plupart, et les communautés indigènes. L'oeuvre de quelques artistes iconiques de la musique afro-péruvienne (Susana Baca, Manuel Donayre) sert à explorer un exemple spécifique de processus d'acculturation (à moins qu'il ne s'agisse de transculturation ?) et ses corollaires (muséification, folklorisation, performativité patrimoniale) ainsi que leur dimension politique -aussi bien en termes de revendication identitaire que d'opposition à des formes étasuniennes d'impérialisme- qui s'appuie sur des stratégies allant de l'afrocentrisme au "criollismo". Plus qu'une étude de la musique elle-même, cette communication est consacrée au processus de commercialisation et de popularisation de cette musique, au Pérou mais aussi aux USA et en Europe. Claude Chastagner examine les conditions culturelles et économiques et les concepts -en particulier celui de "Black Peru" et les références à la notion de "Blackness"- qui ont servi de cadre à son expansion à l'international. Il questionne enfin les potentielles raisons de la relative confidentialité dans laquelle cette musique demeure.

Marie-Noëlle Ciccia (Professeur de portugais à l'UFR Langues de l’Université Paul-Valéry-Montpellier III (France) dont elle est la directrice adjointe. Elle est membre de l'équipe de recherche LLACS, "Le «Theatro Negro» d'Antonio Callado : l'imprescriptible marginalité de Chica da Silva dans O Tesouro de Chica da Silva (1958)"


O Tesouro de Chica da Silva (1958) est l'une des quatre pièces qui constituent la production dramatique portant l'appellation «Theatro Negro», du brésilien Antonio Callado (1917-1997). Dans les années 1950, Callado apporte une contribution estimable à la lutte contre la discrimination que subissent les Noirs dans le domaine théâtral en écrivant des rôles inspirés de héros historiques pour des acteurs de couleur, rôles jusque là joués par des blancs grimés. Il entend ainsi œuvrer, à sa manière, à extraire le Noir de la marginalité de la société brésilienne. Ce sont les notions de marginalité et de marginalisation déclinées sur plusieurs plans qui sont analysés dans la pièce choisie par Marie-Noëlle Ciccia. D'une part, les temps et l'espace subissent le processus suivant : la région inhospitalière du Minas du XVIIIe siècle, au temps de l'exploitation aurifère et diamantifère, est fortement périphérique, donc marginale par rapport à la métropole portugaise. D'autre part, cette marginalisation de l'espace atteint inévitablement les hommes qui y vivent, des maîtres blancs aux esclaves noirs. La marginalité se nourrit d'elle-même et finit par produire des stéréotypes que Callado met en scène. En somme la marginalité devient ici la norme. La valorisation d'une héroïne noire, l'ex-esclave Chica da Silva, victorieuse de sa condition, devenue symbole de la lutte contre la discrimination raciale et même mythe moderne, est discutée dans cette communication qui tente de souligner ce qui paraît être un paradoxe. En effet, Callado manque, semble t-il, sa cible malgré le traitement résomument positif qu'il accorde à son héroïne, dans la mesure où il ne parvient pas à s'extraire des stéréotypes contre lesquels il entend précisément agir. Dans un temps et un espace marginalisés, les personnages -Noirs comme Blancs- sont victimes d'un processus de distanciation et d'éviction contre lesquelles le dramaturge ne propose pas de véritable échappatoire. Chica da Silva souffre ainsi dans cette pièce d'une insurmontable et indésirable marginalité.

Ronald Soto-Quiros (Maître de conférence en histoire et civilisations de l'Espagne et de l'Amérique latine à l'Université Bordeaux 3-Montaigne, "Representaciones de la población afrocaribeña

en Costa-Rica, 1940-1953"


Se trata de un análisis sobre las imágenes de la población de origen especialmente jamaicano en las dos décadas precedentes a la elección del primer diputado de origen afrocaribeño en Costa Rica. La investigación utiliza como fuente histórica particularmente la prensa nacional y local. El estudio intenta mostrar el peso politico y simbólico que tuvo la idea de una población mayoritariamente blanca en Costa Rica como uno de los componentes esenciales en la construcción de una identitad nacional en la aceptación e integración de la población de origen afroantillano -especialmente asentada en el caribe costarricense desde los años 1870- como afrocostarricense.

La primera parte intenta explicar el desarrollo y consolidación de la idea de un país de "blancos" en la primera mitad del siglo XX. Una segunda parte analiza les imágenes de los afrocaribeños en el período posterior a 1934 -año de establecimiento de una medida estatal para prohibir la incorporación de afrocaribeños en los nuevos campos bananeros de la región pacífica. Una tercera sección se ocupa de evaluar la evolución y las imágenes de la población afrocaribeña durante la década de 1940 hasta la eliminación de medidas racistas contra esta población y la elección del primer diputado afrocostarricense, Alex Curling, en 1953.

Roberta Guimarães Franco (professora substituta Professora Adjunta A-1 da Universidade Federal de Lavras-MG, onde atua na graduação do Curso de Letras (Departamento de Ciências Humanas), "Lugar periférico do negro na literatura brasileira"


A formação do Brasil enquanto nação vem sendo discutida desde o século XIX, especialmente após a independência do país, em 1822, e a criação de órgãos específicos voltados para a esta questão, como o Instituto Histórico e Geográphico Brasileiro (IHGB-1838), que contribui sobremaneira para o desenvolvimento do pensamento sobre o novo Estado Nacional. Nesse momento, é evidente a necessidade de delinear as características que garantiriam uma identidade própria ao território recém-independente. Portanto, começa aqui a importância da problematização da formação do país a partir de três povos -o indígena, o europeu (sobretudo o português) e o africano. Problematização que, já no século XX, trará também a questão da mestiçagem como uma característica emblemática da colonização portuguesa -haja vista as obras de Gilberto Freyre- e, consequentemente, do Brasil. No entanto, o processo de "definição" do novo país vai, aos poucos, excluído das principais esferas de reprensentação a presença dos dois elementos subjugados no processo colonial, o indígena e o negro. A partir da historiografia literária, podemos perceber que o canône da literatura brasileira exclui, quase que por completo, a existência de escritores negros, quando não impõe um processo de branqueamento àqueles que conseguiram destaque. Logo, interessa-nos pensar aqui a literatura como um componente essencial para a définição de uma identidade nacional e, sendo assim, problematizar o lugar periférico que o negro ocupa no espaço literário, seja como escritor ou personagem.

  

Sébastien Lefèvre, Paul Mvengou Cruzmerino, "De l'afro-Mexique aux afro-latino-Amériques : réflexions afrodiasporiques

à partir de cas pratiques"


Ëtre « Noir » au Mexique c'est avant tout être invisible. Aucune reconnaissance constitutionnelle, aucune présence réelle dans les manuels scolaires. Jusqu'à il y a quelques années, cette situation n'était pas exclusive du Mexique. En effet, la reconnaissance des populations afro-latino-américaines reste récente. On peut dater un changement concernant la "visibilisation" de ces populations à partir des années 1990. Puis en 2001 s'est tenue à Duban, en Afrique du Sud, sous les auspices des Nations Unies, la conférence mondiale contre le racisme, la discrimination et la xénophobie, qui a permis à un certain nombre de leaders afros de s'y rendre. Et, récemment, l'année 2011 a été décrétée par les Nations Unies comme l'année des afrodescendants afin de promouvoir les droits et le développement des dites populations.

Parallèlement à ces divers processus [afro ou autre] pour rendre visibles les populations afro-américaines, le champ scientifique afro-latino-américaniste s'est aussi développé de manière importante durant les deux dernières décennies, donnant lieu à divers programmes de recherches nationaux et transnationaux. Prenant en compte le contexte de ces deux décennies, Sébastien Lefèvre et Paul Mvengou Cruzmerino proposent de partir de leurs recherches respectives sur l'identité afro-mexicaine pour déboucher sur une réflexion plus générale quant aux afro-latino-Amériques. Plus précisément, ils interrogent les formes de résistances symboliques développées et entretenues au fil des siècles par les Afro-mexicains et les  confrontent ensuite à d'autres formes de résistances afro-latino-américaines. Cette confrontation permet de voir qu'il existe certaines transversalités entre les différentes populations afrodiasporiques qui ne sont pas anodines, amenant à poser les bases de réflexions afrodiasporiques transatlantiques.

Anne Vigne Pacheco (Maître de conférences au Centre universitaire de formation et de recherche Jean-François-Champollion et chercheure à l'IRIEC de l'Université Toulouse II-Le Mirail, "Expressions de la "négritude américaine" dans la poésie de Nicolás Guillén et de Langston Hughes"


La communication d'Anne Vigne Pacheco retrace les trajectoires individuelles et le parcours commun de deux poètes noirs qui furent contemporains, Langston Hughes, américain de New York représentant du courant de la Renaissance de Harlem, l'autre Nicolás Guillén, cubain, acte la naissance du "poème-son". Dans les années 1920-1960, leurs poèmes ont dénoncé la discrimination raciale et les pratiques ségrégationnistes et ont revendiqué la reconnaissance d'une spécificité culturelle noire et métisse, participant ainsi à l'expansion des mouvements afro-américains pour les droits civiques.

Aline Rouhaud (Maître de conférences en Langues et cultures étrangeres et regionales à l'Université Paul-Valéry-Montpellier 3 et chercheure à l'Institut de recherche intersite études culturelles (IRIEC Montpellier), "De Cuba à Miami, la trajectoire d'un Noir cubain"


Cette communication traite des origines de la différence entre l'identité noire des noirs vivant à Cuba et celle des afro-cubains émigrés aux Etats-Unis dans la ville de Miami, essentiellement après l'exode de Mériel en 1980. Aux USA, les noirs cubains ont pu prendre conscience de la différence raciale clairement revendiquée par les leaders des mouvements pour les droits civiques dès les années 60, tandis qu'à Cuba les revendications d'une spécificité noire, incluse dans la lutte de classe, s'est diluée dans la volonté politique d'une union nationale métissée, constante depuis les guerres d'indépendance de la fin du XIXe et par delà la révolution castriste.

Hélène Vignaux (Maître de conférences et chercheure au sein du laboratoire LLACS à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3), "Les palenqueros de Tabacal de la région de Carthagène des Indes au XVIIe siècle : une représentation de leur liberté"


Cette communication se propose de centrer l'attention sur le palenque de Tabacal (Montes de María, province de Cartagena, Colombie), fondé par Domingo de Padilla, afin de mettre en relief son organisation et les stratégies d'adaptation et de résistance des Noirs marrons (cimarrones) pour défendre leur liberté ainsi que la flagrante illégalité de certaines pratiques de pouvoir si fréquentes dans l'Amérique espagnole du XVIIe siècle. Les palenques, souvent fortifiés, hiérarchiquement structurés, étaient parvenus à tisser des relations d'échanges avec les fermes alentours où ils obtenaient des vivres, et parfois des armes, de façon à assurer leur autosuffisance tout en représentant une menace pour la autorités espagnoles.

Craignant qu'un soulèvement ne se propage dans les propriétés terriennes ou dans la ville de Cartagène, les autorités, malgré les lois des Indes, une politique restrictive de contrôle des populations noires et malgré une cédule royale du 23 août 1691, qui rendait libres les noirs fugitifs des Monts de Maria, le palenque de Tabacal fut définitement décimé en mai 1693 sur ordre du gouverneur. Comme l'avait été précédement d'autres palenques, dont celui de Límon, en 1634.

Sylvie Mégevand (Maître de conférence à l'Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, membre du laboratoire France Méridionale et Espagne (FRAMESPA), directrice de l'Institut pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse, IPEAT), "La figure de la mulâtresse dans la construction de l'identité cubaine (iconographie XIXe-XXe siècles)"


Les représentations de la mulâtresse ont donné lieu à une abondante iconographie à Cuba et dans l'aire Caraïbe. Abondance n'induit pas forcément variété, ce que prouve l'analyse diachronique des célèbres lithographies "La vida de la mulata" (firme Susini) et de la firma La Legitimidad sur les paquets de sucre, des couvertures de revues (Cartales et autres peintures de Landalouze, de Carlos Enríquez). Ce corpus permet de brosser un état des lieux sur les invariants esthétiques d'un stéréotype aussi esthétiquement fascinant que moralement condamnable aux yeux des publics : jeunesse, beauté plastique et liberté de mœurs, mais également tentation, immoralité et décadence.

La mulâtresse est-elle un facteur de cohésion ou bien au contraire le ferment d'un désordre social ? Le regard généralement univoque qu'ont porté les artistes et les publics sur cette femme métisse n'empêche pas de cerner les rapports, plus complexes qu'il n'y paraît, entre Blancs et Noirs, hommes et femmes, dominants et dominés... Autant de données contradictoires qui s'enracinent dans une ambiguïté statutaire fondée sur des préjugés raciaux et des pratiques sociales et sexuelles directement nées de l'esclavage.

De telles représentations conduisent à s'interroger sur la puissance et la stabilité d'un imaginaire collectif qui est également repérable dans le domaine littéraire, à définir des contours de la construction identitaire insulaire dont la mulâtresse est un des éléments clés avec d'autres figures emblématiques créées comme elle au XIXe siècle -telle celle du guajiro blanc.

Cristina Duarte Simões (Maître de Conférences de Portugais à Université Paul-Valéry–Montpellier III ), "Orfeu Negro

ou le bidonville utopique"


O filme "Orfeu Negro", dirigido em 1959 pelo francês Marcel Camus -tendo recebido a Palma de ouro no Festival de Cannes nesse mesmo ano- muito contribuiu para a descoberta da cultura brasileira na França e na Europa. Adaptado da peça de teatro do escritor brasileiro Vinícius de Moraes, escrita em 1956, o filme situava a lenda grega de Orfeu numa favela do Rio de Janeiro, durante o Carnaval. Todos os atores eram negros, respeitando as diretrizes impostas pelo mesmo Vinícius de Moraes, nas páginas iniciais da obra. Esse filme, porém, nâi foi bem acolhido por grande parte do público brasileiro, que nele via uma representaçâo idealizada da favela carioca, estética apoiada pela escolha do elenco e de ceros elementos da faixa sonora. Dentre os descontentes, o director de cinema brasileiro Carlos Diegues que, em 1992, propôe uma nova adaptaçâo da peça inicial, incorporando elementos realistas da cidade do Rio de Janeiro, de suas favelas e de seu Carnaval. Desta forma, os parâmetros cinematográficas do filme "Orfeu" sâo bastante dos do precedente "Orfeu Negro", mas será que conseguiram agradar ao espectador brasileiro ?

María del Carmen Barcia Zequeira (Professeur émérite en Sciences sociales de l'Université de La Havane (Cuba).), "Memorias rotas, memorias construidas: familias de africanos en Cuba"


La memoria colectiva vinculada a la esclavitud es asunto vigente en la sociedad cubana actual, y se manifesta en la presencia de los cultos religiosos afrocubanos, de esta manera se revela la relación entre memoria e historia socio-cultural. Las devergencias históricas entre capas, sectores y grupos integrados por negros y mulatos, algunos apegados a formas de la cultura occidental, no han podido impedirlo.

Buena parte de los estudios vinculados a la esclavitud moderna se inscriben en campos vinculados a la memoria, individual o colectiva, presente en los descendientes y depositada en los documentos. Estas historias recogen sus espacios sociales, sus experiencias, su conciencia que también es histórica y que en gran medida ha conformado una mentalidad de resistencia ante avatares de diversa índole e incluso la formación de identidades. De poco sirven los avances metodológicos, la comprensión de procesos, el uso de conceptos, si estos no tienen aplicación en esa realidad pasada, que aún forma parte del presente y que difícilmente será excluida del futuro.

La continuidad de una memoria vinculada a los espacios simbólicos de la trata negrera y de la esclavitud se asienta en un encadenamiento parental que se inició en el barco negrero. Rotas las memorias de las familias de origen, se fueron estableciendo otras que se basaron en la presencia de carabelas, cabildos africanos, compadres de bautismo católico o africano, matrimonios legales o consensuales, es decir en parientes de diverso tipo que integraron otra familia, la afrocubana. En esta relación se construyó una nueva memoria que conservó, enraizó y trasmitió hasta la actualidad algunas tradiciones ancestrales.

Lucie Dudreuil (Doctorante à L'Université Bordeaux 3-Montaigne), "La population caribéenne du Costa Rica : entre isolement et revendication d'une identité noire métissée"


Le Costa Rica a connu deux vagues migratoires d'Afro-descendants : l'une est liée à l'histoire de la colonisation, l'autre, majoritairement jamaïcaine, est survenue au milieu du XIXe siècle pour pallier le manque de main d'oeuvre nécessaire à la réalisation du chemin de fer reliant la capitale au port de Limón et au travail dans les bananeraies nord-américaines. La communication de Lucie Dudreuil aborde cette deuxième vague migratoire.

Le contexte idéologique du XIXe siècle hostile à l'intégration de la population afro-caribéenne et son isolement géographique a favorisé la reproduction du mode de vie et de pratiques culturelles jamaïcains tandis que l'arrivée d'habitants de la vallée centrale dans la province de Limón et l'obtention de la nationalité costaricienne des Afro-caribéens en 1948 a largement contribué à la "créolisation" des cultures et du métissage de l'identité.

Comment s'est forgé cette identité afro-caribéenne dans un contexte initialment raciste ? L'année 1948 et l'élection de José Figueres marquent un tournant car ce dernier adopte une politique d'intégration des minorités ethniques. Quel type de politique d'intégration mène t-il et quelles répercussions a t-elle sur la construction identitaire de la population afro-caribéenne ? Cette politique a t-elle vraiment permis de passer de l'isolement et du repli identitaire à la revendication d'une identité noire et métissée ?

coordonné par Loïc Céry 

Pôle numérique de l'ITM

  

  

"Les Amériques noires : identités et représentations" : En 2014, un important colloque était organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures anglo-saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail (15-18 octobre 2014). Le programme de la manifestation réservait une place déterminante à l'histoire et à la place des communautés noires dans l'identité de l'Amérique du sud. À titre de compléments utiles à la communication d'Élisabeth Cunin, on consultera ici une sélection des vidéos de 15 de ces contributions, vidéos initialement mises en ligne par Canal U.

COMPLÉMENT TEXTE

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Introduction de l'ouvrage d'Élisabeth Cunin Administrer les étrangers au Mexique, publié en 2014 aux éditions Karthala, coll. "Esclavages". En savoir plus


Présentation éditeur : Le Territoire de Quintana Roo, au sud-est du Mexique, à la frontière avec le Belize, naît en 1902. Le premier défi des autorités locales et nationales est de mettre en œuvre des mesures pour attirer de nouveaux habitants. Et pour les définir. Dans cette région périphérique, le peuplement constitue un enjeu stratégique d’affirmation de la souveraineté et de l’identité nationales, amenant à imposer les caractéristiques raciales et nationales de la population.

Cet ouvrage propose une sociologie historique portant à la fois sur la racialisation des politiques migratoires, l’instauration de mesures d’intégration et de développement de la région (expéditions scientifiques, accès aux terres, type d’exploitation foncière) et les négociations entre administrations du centre (Mexico) et de la périphérie (Payo Obispo - Chetumal). En s’intéressant à l’émergence d’une nouvelle entité politico-administrative à la marge de la nation et en inscrivant le Mexique au sein des sociétés post-esclavagistes marquées par les migrations de travailleurs afrodescendants, il s’agit ainsi d’introduire une altérité autre qu’indienne dans les réflexions sur la nation, le métissage et la race, à partir du cas de l’étranger noir.

Cette recherche revient sur les logiques d’inclusion et d’exclusion propre aux politiques de métissage dans le Mexique postrévolutionnaire, en proposant un double décalage : étudier la place des populations noires plus que celle des indiens; se centrer sur l’immigration plus que sur l’autochtonie.


  

Après votre inscription auprès du MOOC, vous recevrez par mail vos codes de connexion (identifiant et mot de passe) qui vous permettront de remplir les QCM des modules sur la plate-forme EvalQCM, partenaire du MOOC "Connaître l'esclavage". La procédure est simple et nous vous guiderons utilement pour en faire usage sans le cadre de l'évaluation proposée.


  

Note : Élisabeth Cunin est chargée de recherche à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) rattachée à l'URMIS (Unité de recherche migrations et société, CNRS UMR 8245 - IRD UMR 205) à l'Université Nice Sophia Antipolis et directrice adjointe du CIRESC.  Voir page URMIS

Emanuele Carvalheira de Maupeou (Doctorante au sein du laboratoire FRAMESPA à l'Université Toulouse II-Le Mirail), "Esclavage et mémoire dans la poésie de tradition orale du Nordeste du Brésil"


Malgré son importance et sa durée dans le temps, l'expérience esclavagiste brésilienne n'a permis que de façon très marginale la production de textes sortant directement de la plume d'esclaves ou d'anciens esclaves. Ainsi, à la différence des USA, au Brésil les récits d'esclaves sont rares et fragmentés. L'organisation même de la société brésilienne, ainsi que les modalités d'une abolition tardive, sont considérées comme les principaux facteurs de cette pauvre production. Malgré ce constat, quelques témoignages ont pu être préservés, parfois même par des moyens autres que l'écriture. C'est le cas au Sertão, région pauvre et reculée du Nordeste du Brésil, où la littératire de tradition orale -le "cordel"- a permis la préservation de poèmes traitant du quotidien d'une société esclavagiste. Parmi les plus célèbres poètes du Sertão figurent deux esclaves, Ignácio da Catingueira et Fabião das Queimadas, qui ont vécu au XIXe siècle et qui ont laissé des rimes riches concernant aussi bien l'expérience même d'être esclave que le regard porté par la société sur celle-ci. Cette communication s'intéresse à ces deux poètes esclaves ainsi qu'à la production qu'ils ont laissé, et à la façon dont la littérature de "cordel" -tradition toujours vivante dans la culture du Nordeste- se tourne vers les question concernant l'histoire et la mémoire de l'esclavage dans la région.

Précisions importantes : un QCM porte sur l'ensemble d'un  module, tant sur le cours en tant que tel (y compris ses compléments) que sur les ressources externes. Seule une consultation de l'ensemble des éléments proposés au sein du module est susceptible de fournir les réponses aux questions posées pour l'évaluation. Il est donc indispensable de prendre connaissance de l'intégralité du module avant de remplir les QCM proposés.


Pour les Cycles d'approfondissement, les QCM proposent également des pistes de réflexion, qui n'ouvrent pas sur des réponses fermées, mais sur une réflexion ouverte. Dans le cas des questions appelant des réponses fixes comme dans celui des pistes de réflexion, des corrigés sont proposées qui permettront aux utilisateurs de vérifier l'acquisition des connaissances. et d'orienter leurs analyses.


Sur la plate-forme EvalQCM, le QCM relatif à ce module est dénommé : "Session 1 de l'Espace MCTM (septembre-décembre 2015) - Module N° 3".

DOCUMENTS VIDÉOS

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TEXTE

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VIDÉO

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Complément à la contribution d'Elisabeth Cunin à la journée d'études du groupe MCTM du 28 mai 2015. Édition électronique du MOOC "Connaître l'esclavage" (Espace MCTM, session 1, septembre-décembre 2015, © Éditions numériques de l'ITM, 2015).


  

© ITM, 2015. MOOC conçu, écrit et

réalisé par Loïc Céry, Coordonnateur

numérique du programme "Mémoires

des esclavages" de l'Institut du Tout-Monde.

 

Enregistrements et bandes son : Félix Lahu.

Prises de vue "Les entretiens

du MOOC" : Laurène Lepeytre.

Toute reproduction du contenu du MOOC est libre de droit (sauf cas d'utilisation commerciale, sans autorisation préalable), à condition d'en indiquer clairement la provenance : url de la page citée, indication de l'auteur du texte et

de la production du MOOC par l'ITM.

Après avoir cliqué ci-contre, l'accès à ce volet interactif du module se fera par codes confidentiels sur la plate-forme EvalQCM (onglet "Connexion"), obtenus après inscription (gratuite) au MOOC Connaître l'esclavage. Pour vous inscrire, remplissez tout d'abord le forumaire électronique disposé sur la page Inscription.

Élisabeth Cunin

(CIRESC, URMIS, Université

Nice Sophia Antipolis)

MODULE N° 3 : "Administrer

les étrangers au Mexique"


  

APPROCHES DES

SOCIÉTÉS À FONDEMENT

ESCLAVAGISTE ET COLONIAL

NIVEAU 2 : Cycles d'approfondissement



  

SESSION 1 (SEPTEMBRE-DÉCEMBRE 2015)


  

MONDES CARAÏBES ET

TRANSATLANTIQUES EN MOUVEMENT