En complément à la visioconféfrence proprement dite, les élèves des deux lycées se sont échangés des textes qu'ils ont écrits à l'occasion de leur rencontre virtuelle. Un échange dense, la trace écrite de cette mise en relation inédite de ces jeunes par-delà les différences culturelles et avec pour toile de fond, l'appréhension du monde d'aujourd'hui.
Textes des élèves des Lycées Samuel de Champlain et Ba Aminata Diallo
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Vidéo de la visioconférence entre le Lycée Samuel de Champlain de Chennevières-sur-Marne et le Lycée Ba Aminata Diallo de Bamako (jeudi 9 janvier 2014)
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Jeudi 9 janvier 2014 de 10 à 12H a eu lieu la vidéo conférence entre les élèves de Terminales CAP Peintres Applicateurs de Revêtements du L.P et les 30 élèves du Lycée Ba Aminata Diallo de Bamako au Mali.
Depuis le début de l’année, les 9 élèves de la classe de Terminales PAR travaillaient surr ce projet de correspondance avec des lycéennes maliennes grâce à l’association Bibliothèque Sans Frontières et avec l’aide de l’Institut du Tout-Monde.
Ils ont monté une exposition sur le Mali, réalisé des portraits à l’atelier peinture et rédigé des textes de présentation destinés à être slamés et présentés lors de la vidéo-conférence.
De plus, Eros Sana, journaliste, était venu expliqer l’intervention française au Mali à 4 classes des lycées Champlain dont les Terminales CAP, il y a quelques semaines.
Déroulement de la vidéo- conférence :
Dès 9h00, Léa et Elodie de BSF étaient aux commandes pour installer le matériel nécessaire au contact avec Bamako, au CDI des lycées, où Rachida et Sandrine avaient proposé de nous accueillir. Puis, Sylvie Glissant de l’Institut du Tout-Monde est arrivée avec une cameraman Laurene et Marc, le slameur du collectif « On a slamé sur la lune ». Ce dernier avait conduit un atelier slam, auparavant, pour préparer les élèves français, et se destinait à animer la séance de direct.
Les jeunes ont donc alterné leur présentation. Et, en France, on a pu constater que les jeunes maliennes avaient vraiment peaufiné leurs écrits et pris le temps de lire attentivement les textes des lycéens français. Les questions précises qu’elles posèrent à la suite de la présentation le prouvent.
De fait, les garçons ont souhaité leur offrir le meilleur de leurs créations, ce qui n’était pas prévu, au départ. Ils ont donc improvisé la lecture de textes rédigés en classe sous la direction du M.C. Tschiwa Mupala.de T CAP PAR : « Brothers and Sisters ! Yeahhhh ! »
Les réactions :
Les élèves ont apprécié de part et d’autre cet échange mais du côté de Chennevières, Lorenzo admet qu’il était difficile de prendre la parole face à 30 filles qui n’ont pas la langue dans leur poche et « qu’on ne connaissait pas ». Jérémy trouve qu’elles avaient du « culot » et « qu’elles ont posé des questions un peu osées », voire « bizarres » témoigne Chareffedine.
Les élèves se sont montrés surpris du fait d’avoir à faire à une école exclusivement de filles ; « étonnés qu’elles n’aient pas envie de venir en France » (Day).
En effet, elles dénoncent le manque de solidarité, d’espace en France et surtout le froid et les discriminations dont a été victime Christiane Taubira, la ministre française de la Justice. D’ailleurs, les jeunes français avouent ne pas s’être tenus au courant de ces informations.
Bilan :
Au final, la concrétisation par cet échange direct de mois de travail, s’est avérée très positive et fructueuse car elle a permis, notamment, à tous les partenaires de se rencontrer et de mettre en commun leurs compétences en vue de cette vidéo-conférence. Il y a fort à parier que ce premier échange sera un tremplin pour de futurs réalisations.
Les élèves de la classe de Terminales CAP PAR et leur prof de Lettres Mme Rousseau.
Compte rendu de l'expérience, par les élèves du Lycée Champlain : "Bamako en force au LP Samuel de Champlain"
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Dans le cadre des interventions de sensibilisation suscitées par l'ITM au sein des établissements scolaires, l'expérience d'une mise en relation des Lycées Samuel de Champlain de Chennevières-sur-Marne et Ba Aminata Diallo de Bamako marque une innovation et un nouveau palier dans ce domaine. Pour la première fois dans le processus engagé par l'ITM, a pu être réalisée, en cohésion avec Bibliothèque sans frontières, cette interconnexion que nous appelions de nos vœux, entre les élèves d'un lycée français et d'un lycée africain, autour des traces de la mémoire. Cette mise en relation, préparée bien en amont des deux côtés sur le terrain pédagogique, a débouché sur une visioconférence entre les élève du Lycée Champlain et les élèves du Lycée Diallo de Bamako, le jeudi 9 janvier 2014. Une expérience marquante, tant pour les élèves que pour les enseignants, et qui réalise ce trait d'union que veut encourager l'ITM entre les jeunes des deux rives. Cette rencontre s'est faite autour des thématiques d'aujourd'hui, des problèmes qui apparaissent cruciaux aux yeux de ces jeunes et qui sont comme autant de conséquences de l'Histoire, avec une acuité toute particulière à propos des faits de racisme et d'inégalités. Cette expérience de mise en relation est appelée à être renouvelée : elle concrérise l'idéal d'un "partage des mémoires" que nous voulons mettre en œuvre à travers la mission de sensiblisation assurée auprès du public scolaire.
