Vous trouverez ici, en rapport avec la rubrique "Actualités" du Mémorial virtuel ou d'autres parties du site, une série de dossiers thématiques abordant diverses questions spécifiques en rapport avec l'histoire et la mémoire de l'esclavage.
Le site de la Fondation Jean-Robert Cadet Restavek, qui sensibilise contre ce fléau en Haïti. Jean-Robert Cadet, lui-même ancien Restavek, milite pour les droits des enfants haïtiens.
À consulter : l'étude par Yves Chemla, de l'ouvrage de Jean-Robert Cadet, Restavec, enfant esclave en Haïti (article paru initialement dans Enseigner le monde noir. En hommage à Jacques Chevrier, (dir. Papa Samba Diop) Maisonneuve et Larose - Paris - 2008. p. 529-550.
Trois articles sur le site de l'UNICEF, à propos de l'action de l'institution internationale en faveur des enfants esclaves d'Haïti.
Dossier de la Fondation Terre des Hommes sur les Restavek et sur l'action déployée par l'ONG sur le territoire haïtien en faveur des enfants.
Pour en savoir plus sur le drame des Restaveks
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Un court reportage de France 3 sur la persistance du phénomène, à partir du cas de Christina, petite fille "confiée" à 11 ans à des exploiteurs.
On estime aujourd'hui entre 150 000 et 500 000 enfants ainsi exploités en Haïti, malgré les efforts déployés par plusieurs ONG pour sensibiliser et lutter contre ces pratiques (le fléau s'est encore accru depuis le tremblement de terre de 2010). Le système des Restaveks a pour origine le placement des enfants par les familles défavorisées au sein de familles moins pauvres, dans le but de leur assurer une scolarisation. Dans la réalité, il dissmule un vrai trafic d'enfants et un état d'exploitation continuel. Pourtant, que ce soit à Port-au-Prince même ou sur le reste du territoire, plusieurs organisations interlationales, à la tête desquelles l'UNICEF ou encore Terre des Hommes, mènent une vrai lutte pour endiguer le phénomène. L'une des raisons fondamentales de sa persistance est à chercher du côté des mentalités. Comme cela est d'ailleurs expliqué dans le court reportage de France 3 (ici à droite), il faut y voir non seulement une sorte de "tradition" difficile à combattre, mais au surplus, il faut déceler dans cette tradition la "trace" (Glissant en aurait fait le constat) de l'esclavage vécu si longtemps par le peuple haïtien où l'enfant était un bien meuble, comme ses parents. Un cas assez étonnant par conséquent, ou l'esclavage du passé rejoint l'esclavage du présent, en un nœud gordien où la mémoire n'a pas pu encore franchir le cap des traumatismes les plus profondément ancrés dans les esprits. Un cas donc où le travail sur la mémoire doit rejoindre et même aider à l'éradication d'une servitude actuelle touchant des milliers d'enfants haïtiens.
Un aperçu établi par l'AFP, à propos des Restavek aujourd'hui en Haïti : le système et le drame des enfants.
Un court reportage de France 3 sur la persistance du phénomène, à partir du cas de Christina, petite fille "confiée" à 11 ans à des exploiteurs.
Ce dossier thématique, complémentaire de la page consacrée sur le site, aux "Esclavages et servitudes modernes", propose une actualisation régulière en prise avec la question des formes contemporaines de l'esclavage dans le monde, à la faveur d'une sélection de documents médias récents. Il sera donc constamment alimenté de nouvelles ressources ayant trait à l'état actuel de ce fléau international.
Pour la présente mise à jour, un aperçu sur l'un des phénomènes les plus préoccupants quant aux persistances des servitudes par le monde. En Haïti, les "Restaveks", ces enfants dont le destin est de "rester avec" leurs propriétaires, enfants "confiés" par leurs familles et voués à un esclavage domestique intégral, et par ailleurs livrés à tous les abus.
Pour faire le point sur l'état actuel des servitudes contemporaines, le Mémorial virtuel vous avait recommandé en 2014 la lecture du rapport The global slavery Index 2014 établi par l'ONG Walk Free.
Un rapport singulièrement bien documenté, qui offre une synthèse complète, chiffrée et mise en perspective, de la situation internationale des servitudes contemporaines. Un outil indispensable pour dresser un état des lieu de la question, mais aussi pour évaluer les politiques nationales mises en place par certains États pour lutter contre le phénomène.
Des centaines de milliers de "damnés de la mer" exploités par l'industrie de la crevette thaïlandaise. Migrants clandestins, ils sont du Laos, du Cambodge ou de la Birmanie, enrôlés sur les bateaux de pêche pour alimenter la très juteuse filière de la crevette. Réduits en esclavage et torturés, c'est grâce à leur travail forcé que prospère la multinationale CP Foods qui exporte dans le monde entier, avec un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros.