Chaque année, l'ONU choisit de décliner sa journée autour d'une thématique générale, dont voici la liste depuis 2007 :
2007 : « Devoir de mémoire. Le triomphe sur l'esclavage »
2008 : « Rompre le silence - Ne pas oublier »
2009 : « Rompre le silence - Tambour battant »
2010 : « La culture, expression de notre liberté »
2011 : « La traite transatlantique des esclaves : l’héritage vivant de 30 millions d’histoires inédites. »
2012 : « Honorer les héros, les résistants et les survivants »
2013 : « Libres à jamais - En célébration de l'Émancipation »
2014 : « Victoire sur l’esclavage – Haïti et au-delà »
2015 : « Les femmes et l'esclavage »
2016 : « En mémoire de l’esclavage : Commémorer l’héritage et la culture de la diaspora africaine et ses racines »
LIEN : SITE DE L'ONU POUR LA JOURNÉE INTERNATIONALE
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Vous trouverez ici, en rapport avec la rubrique "Actualités" du Mémorial virtuel ou d'autres parties du site, une série de dossiers thématiques abordant diverses questions spécifiques en rapport avec l'histoire et la mémoire de l'esclavage.
Interview de Damien Bernardin, chef du projet de "L'Arche du retour"
(propos recueillis par Florence Westergard, UNMultimedia, mars 2015)
L'événement de la Journée internationale du 25 mars, édition 2015 : l'inauguration de "L'Arche du retour" au siège de l'ONU à New York, Mémorial permanent, ensemble sculptural de l'artiste américain d'origine haïtienne Rodney Léon.
Cette strate internationale de la reconnaissance et de la célébration mémorielles est pourtant primordiale, et on ne peut que saluer de ce point de vue l'initiative prise par les Nations unies depuis quelques années, autour de cette journée. La traite transatlantique fut par excellence un phénomène international, le commerce triangulaire mettant en jeu des entités nationales différentes, vieux États-Nations européens, colonies américaines et pays africains. Il est logique et hautement salutaire qu'un geste commémoratif international ait pu être choisi par les Nations unies à travers cette date. Pour autant, une telle célébration doit nécessairement être relayée au niveau national, pour atteindre les objectifs d'une intériorisation et d'une appropriation effectives, et en cela, il faut souhaiter que dans les années à venir, cette journée internationale puisse être associée en quelque façon aux différentes célébrations nationales - et en disant cela, nous pensons avant tout à celle qui est effectuée lors du 10 mai en France.
On le sait peu hélas, tant le rendez-vous n'est pas à ce jour suffisamment diffusé ni médiatisé, au point de passer quasiment inaperçu : depuis 2007, l'ONU a mis en place une Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Comme c'est aussi le cas des autres journées internationales initiées par l'ONU, celle-ci souffre donc très clairement d'un déficit de diffusion. Il faut y voir surtout la difficulté de "s'approprier" ce type de journée internationale, la célébration mémorielle effective devant nécessairement faire l'objet d'une d'appropriation intériorisée par les uns et les autres, au niveau le plus proche que possible. La journée du 25 mars est un peu "éloignée" de cette appropriation, avec ce caractère international pourtant indispensable. Le contraste est grand, quant à la diffusion et cette appropriation, par rapport à ce qu'est devenue aujourd'hui en France la Journée nationale des memoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. Le déroulement, l'audience et le contexte de cette journée nationale n'ont en soi aucune commune mesure avec ce qu'est la portée hélas assez faible de la journée internationale du 25 mars.
La Journée internationale de commmémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves (25 mars)
