Cliquez ci-contre pour consulter le diaporama proposé par le site Nantes Métropole.fr à propos du Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes : une sélection de quelques clichés qui vous donneront une idée de cette réalisation clé qui marque en France, de manière inédite et originale, la célébration mémorielle de l'abolition de l'esclavage. Pour la ville qui fut le premier port négrier français, une réalisation exemplaire qui atteste bien d'une volonté politique et culturelle forte.
C'est le 25 mars 2012 qu'est inauguré le Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes, qui aura été le grand projet de la municipalité quant à la reconnaissance du passé de la ville. Il s'agit en somme du point d'aboutissement de tout ce processus mémoriel qui aura germé à partir de l'exposition "Les anneaux de la mémoire", puis à la faveur de la décision de la municipalité, en 1998, lors du 150 anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Un lieu unique en France, qui scelle le partage des mémoire en un site de référence dont la ville de Nantes peut s'ennorgueillir.
Ci-dessous, de haut en bas : deux autres compte rendus de cette inauguration marquante du Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes (Citizen-Nantes.com et BFMTV) ; sujets vidéos du site Nantes Métropole.fr à propos du Mémorial.
C'est en 2012 qu'est inauguré le Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes, qui aura été le grand projet de la municipalité quant à la reconnaissance du passé de la ville. Il s'agit en somme du point d'aboutissement de tout ce processus mémoriel qui aura germé à partir de l'exposition "Les anneaux de la mémoire", puis à la faveur de la décision de la municipalité, en 1998, lors du 150 anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Un lieu unique en France, qui scelle le partage des mémoire en un site de référence dont la ville de Nantes peut s'enorgueillir.
C'est le 30 janvier 2006 que le Président Jacques Chirac promulgue le choix de la date du 10 mai comme "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions". C'est dans ce contexte que Nantes est évoquée comme ville exemplaire de cette mémoire de l'esclavage que veut promouvoir la loi Taubira. L'historien Alain Croix et Octave Cestor évoquent dans le sujet cette reconciliation de la ville avec sa propre histoire.
Après le vote par le Parlement français de la loi reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité, réactions d'Octave Cestor et de l'historien Jean Breteau. La "loi Taubira" est reconnue comme une étape importante, qui permettra bien des avancées pour la reconnaissance de leur passé esclavagiste par des villes comme Nantes ou Bordeaux. Cette impulsion législative sera décisive pour faire avancer cette réconciliation des mémoires inhérentes aux anciens ports négriers français.
Avant même le choix d'une date commune de commémoration nationale en 2006, nantes commémore l'abolition de l'esclavage. En ces années 90, malgré les réticences des descendants des grandes familles de négociants, la reconquête de la mémoire avance à Nantes. Ce sujet du JT de France 3 Nantes comporte de courtes interviews de l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau et d'Octave Cestor. Ces années 90 voient se multpiplier certaines initiatives historiographiques liées à la traite négrière, et en particulier les vulgarisations inhérentes à la trajectoire particulière du passé esclavagiste. C'est un peu de cette tendance que témoigne aussi ce court sujet.
Le réel tournant de cette prise de conscience et de cette célébration de la mémoire interviendra avec la grande exposition "Les anneaux de la mémoire" et ses quelque 400 000 visiteurs, de 1992 à 1994.
C'est à l'occasion des 300 ans du Code noir qu'un colloque international avait été organisé à Nantes en 1985, visant aussi une reconnaissance du passé esclavagiste de la ville. Mais le colloque confidentiel, seule trace d'un projet plus vaste de commémoration abandonné, se restreint alors au seul milieu universitaire, et l'exposition organisée à cette occasion sur la traite négrière n'y change rien : l'événement n'est pas le lieu d'une réappropriation de cette histoire par la population nantaise. L'historien Serge Daget, interrogé dans le sujet, évoque les réticences avérées de certaines familles nantaises à mettre en avant ce passé. En somme, les tabous sont encore trop marqués en ce milieu des années quatre-vingt, pour que puissent s'opérer les mutations qui interviendront au cours des années suivantes.
Liverpool, Nantes a su trouver les justes accents de cette reconnaissance lucide, jusqu'à la célébration d'une mémoire collective entérinée par le Mémorial de l'esclavage inauguré en 2012. Cette reconnaissance nantaise est d'autant plus appréciable qu'elle ne s'est pas effectuée spontanément, loin s'en faut, et que ses acquis résultent d'une volonté culturelle et politique. De 1985 à 2012, les extraits vidéos présentés ici permettent d'une certaine manière, de retracer la progressivité même d'un processus qui a permis cette reconquête de la mémoire, grâce notamment à l'action déployée par la municipalité de Nantes et tout particulièrement, la volonté du maire, Jean-Marc Ayrault. C'est aussi le résultat de l'énergie insufflée par certains acteurs associatifs - au premier rang desquels Octave Cestor, conseiller municipal et fondateur des associations "Les Anneaux de la mémoire" et "Mémoire d'Outre-Mer" .
La ville de Nantes est assez exemplaire en France, quant au travail de reconnaissance du passé esclavagiste. Premier port négrier français durant les siècles de la traite, au deuxième rang européen après