Délire
Pourquoi les noirs n'ont pas les mêmes droits que les blancs
Sous prétexte qu'ils ne viennent pas du même continent ?
Les bras attachés, pensant à mon passé
Je me résouds à cette vie,
Je vais être puni
Des tortures on a subies, des blessures resteront à vie.
Mais rien ne vaut une liberté
Pourquoi n'y avaient-ils pas songé ?
Cette gangrène me taille // les veines
Ces chaînes emprisonnent ma haine
font de moi un homme sans peine
Ne voyant pas le bout du tunnel
Je crus ce voyage éternel
Arrivés sur l'île de Goret
Nous fûmes accueillis par les fouets.
La sueur sur nos fronts,
Dans les champs de coton
Nous nous mîmes au travail
Travail d'esclave, dé-com-po-sant nos visages.
Lina Bahbah, Audrey Delagarde, Younès Gater,
Sarah Koalal et Alexis Moulin
Les chaînes du désespoir
Depuis mon plus jeune âge
Des hommes venant du rivage
pénétraient la plage et envahissaient mon village.
Je les voyais emmener nos mères
Pour les soumettre à l'esclavage
D'outre-mer
Dispersés à travers des champs de coton
Ils nous traitaient tels des cochons.
Ah ! Ces chaînes,
Qu'est-ce qu'elles sont vaines
Ces hommes mal élevés
Nous ont di-vi-sés
Pour mieux régner
Ils nous ont séparés
de
nos frères devenus Antillais
Plus jamais je ne les reverrai
Car ils ont déjà atteint le quai.
Ah ! Ce commerce triangulaire
Qui à travers terres et mères
A tué nos frères
Ah ! Afrique ! Fric !
Du fric si t'en as pas tu restes chic
Ah ! Afrique dis-moi Afrique continent des plus idylliques
Rien ne sera jamais plus que l'Afrique
Il serait temps de tourner la page
ALORS D'APRES VOUS QUI SONT LES HOMMES SAUVAGES ?
Teddy Gadegbeku, Souleymane Niang, Alexis Pamphile
Dernière destination
Je viens de me réveiller
Je me rends compte que je suis drogué
Je suis dans un bateau négrier
A côté de moi, d'autres moins effrayés
Tous enchaînés, certains en train de pleurer
Car ils ne sont pas forts
Ils savent qu'à l'arrivée, c'est la mort.
Le bateau s'arrête
On sort
et on baisse tous la tête
On voit les négriers, on voit ceux qui nous ont achetés.
On nous amène à notre nouvelle maison
On nous considère comme des paillassons.
On nous apprend une religion
On nous amène dans les champs de coton
On doit travailler toute la journée
On doit ramener plus de deux cents livres sinon on sera fouetté
Nous sommes des esclaves
A la liberté, ceci est une entrave
cent ans d'esclavage
cent ans de rage
Pendant cent ans, impossible de trouver la page.
Au nord, nous sommes en liberté
Au sud, on nous oblige à travailler
Chaque jour, nous sommes soumis et maltraités.
Chaque jour, nous sommes épuisés et fatigués.
Pour les négriers, nous sommes des objets.
Ils disent ce noir est ma propriété.
D'être envoyé dans les champs, j'en ai marre
Mais il est trop tard
Si je ne travaille pas assez ils voudront enfin me tuer
Car je me suis révolté
Ils vont enfin me tuer
Ils arrivent pour me pendre et je suis pendu.
Ca y est, c'est fini, j'ai vécu.
Junior Amarilla Centurion, Nathanaël Falque Vert,
Etienne Robert, Jérémy Salfati, Inès Sebti