En décembre 2004, Patrice Gélinet recevait Olivier Pétré-Grenouilleau pour son ouvrage Les traites négrières. Essai d'histoire globale paru la même année chez Gallimard, et qui a suscité les polémiques que l'on sait.
Du 18 au 21 mai 2015, l'émission "La fabrique de l'Histoire" d'Emmanuel Laurentin sur France Culture a consacré une série en quatre parties à l'histoire de l'esclavage.
« Où sont vos monuments, vos batailles, martyrs ?
Où est votre mémoire tribale ? Messieurs,
dans ce gris coffre-fort. La mer.
La mer les a enfermés.
La mer est l’Histoire. »
Derek Walcott, The sea is history
Cette Contre-histoire de la France outre-mer porte un nouveau regard sur l'esclavagisme et l'évolution du statut de l'homme noir. Basée sur trois grands textes dont un d'Aimé Césaire, elle remonte aux origines, quand le royaume de France s'est lancé dans la conquête coloniale pour s'accaparer le marché de l'or blanc: le sucre. Sillonner les vestiges d'un empire colonial avec ce qui fait la force des grands récits : une aventure humaine, épique et cruelle, toujours puissante, belle parfois, et qui a gardé le goût du sel et la douceur des horizons ultramarins. L'intention de ce film est de revisiter l'Outremer français de manière différente ; parce que l'histoire la plus lointaine dessine encore aujourd'hui les dernières miettes de ce que fut l'Empire colonial de la France. Ce qui reste de son orgueil mais aussi de sa part d'ombre. Une grève en Guadeloupe tourne à l'émeute. Un simple accident de la route entre un blanc et un noir, place de la Savane à Fort-de-France, enflamme la Martinique. Un musulman de la vallée des Arabes, en Nouvelle-Calédonie, se tourne vers l'ouest pour regarder la Mecque. Mahomet en terre kanake. L'Outremer français semble vivre son passé au quotidien. Il le vit à fleur de peau, quand le racisme et le souvenir de l'esclavage pourrissent les rapports sociaux aux Antilles. Il le vit dans les entrailles de l'Histoire, quand les descendants des forçats kabyles nous parlent d'une immense entreprise de déportation, le bagne…
5. Rencontre avec le réalisateur Xavier-Marie Bonnot pour son film "Contre-histoire de la France outremer - La loi du plus fort".
Jacques Mouriquand rencontre Xavier-Marie Bonnot, réalisateur de la série documentaire Contre-histoire de la France outremer ("La loi du plus fort"), seconde partie de la série, à consulter (tout comme la 5e partie, histoire de l'esclavage outre-mer, "Pour un morceau de sucre") au sein de la Vidéothèque du site.
4. La Guadeloupe et la Martinique
Évocation avec Serge Romana de l'Histoire de la Guadeloupe et de la Martinique qui ont subi, elles aussi, la pratique de l'esclavage. S. Romana est médecin et président du Comité Marche du 23 mai (CM98), une association qui se bat pour la mémoire des victimes de lʹesclavage colonial en France. Cette association s'occupe également d'Anchoukaj, un site internet qui permet de faire des recherches généalogiques sur les noms attribués en Guadeloupe aux esclaves affranchis à partir de 1848.
3. L'affaire de l'esclave Furcy
Le 16 mars 2005, les archives concernant "L'affaire de l'esclave Furcy" étaient mises aux enchères, à l'hôtel Drouot à Paris. Elles relataient le plus long procès jamais intenté par un esclave à son maître, trente ans avant l'abolition de 1848. Rencontre avec Mohamed Aïssaoui, écrivain et journaliste qui a publié à partir de ces incroyables documents un livre intitulé LʹAffaire de lʹesclave Furcy paru aux éditions Gallimard.
2. La question juridique
Lʹesclavage, chacun croit savoir ce que cʹest, et pourtant… Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Une analyse de cette de cette question complexe en compagnie dʹOlivier Grenouilleau, historien et spécialiste de lʹHistoire de lʹesclavage. Il est l'auteur en 2014 de Qu'est-ce que l'esclavage ? aux éditions Gallimard.
"Histoire Vivante" s'intéresse à la question de l’esclavagisme au travers du cycle "Une histoire mondiale de l’esclavage" qui a été mené au Musée du Quai Branly à Paris, de 2012 à 2014.
"Histoire vivante" - Série de la RTS (Radio-Télévision suisse), 24-28 nov. 2014
"L'esclavagisme - Etudes, recherches et revendications : une histoire en marche" (en 5 parties)
1. Entretiens avec Kate Gonzalez et Louis Sala-Molins
Pierre Hazan sʹentretient avec Kate Gonzalez, avocate internationale engagée pour les droits humains, elle représente 14 pays des Caraïbes demandant des réparations pour les descendants d'esclaves. En deuxième partie, Frédéric Pfyffer rencontre Louis Sala-Molins, professeur de philosophie politique à la Sorbonne, il a écrit Esclavage et réparation, la lanterne des capucins et les lueurs des pharisiens.
"Autour de la question", "Pourquoi les colons avaient-ils peur des esclaves ?", RFI, 11.03.2013 Débat Françoise Vergès et Caroline Oudin-Bastide, historienne, auteur de L'Effroi et la terreur. Esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles.
"2000 ans d'Histoire", "Napoléon et l'esclavage", France Inter, 14.09.2006- Patrice Gélinet avec Marcel Dorigny et Thierry Lentz (historiens). Une mise en perspective du rétablissement de l'esclavage en 1802, sur la décision de Napoléon.
Une numéro de la série "Les lundis de l'Histoire" (par Michelle Perrot, 15 juin 2009) qui permet de réexaminer et de remettre en perspective l'émergence puis l'instrumentalisation de la notion de races dans l'histoire de l'esclavage. À propos de : La France a-t-elle aboli l'esclavage ? Guadeloupe, Martinique, Guyane, 1830-1935, Fayard, Paris 2009, de Nelly Schmidt et de : Race sans histoire, de Maurice Olender, Seuil, Points-Essais (620), Paris 2009. Invités : Nelly Schmidt / Maurice Olender, prof. à l'EHESS.
À l'occasion de la commémoration du 10 mai 2011, Jean Lebrun recevait Françoise Vergès, Présidente du Comité pour la Mémoire de l'esclavage, pour aborder quelques aspects de l'histoire et de la mémoire de l'esclavage. Une approche qui permet de lier justement les deux pôles de la commémoration : l'histoire et le processus mémoriel.
En 2001, était votée une loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité, c'était en dernière lecture au Sénat, à l'unanimité, une loi que portait depuis longtemps la député de la Guyane, Christianne Taubira.