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ITM / Biennale internationale des Poètes

en Val-de-Marne / Théâtre Antoine Vitez

L’esclavage

Je travaille

Je n’ai pas droit à l’égalité

J’entends dans la cale

Les pleurs de mes frères captifs

Je suis debout comme un baobab sans liberté

Du bateau j’observe le ciel beau comme l’été


Myriam

  

L’esclavage

Je vous demande de m’excuser

De devoir vous rappeler

A quel point vous étiez dans l’erreur

Vous n’avez pas hésité

A capturer et à faire suer

Ces personnes qui avaient peur

Peuvent-ils eux se rappeler

Ou préfèrent-ils oublier

Que vous étiez sans cœur

Vous les avez arrachés

A leur famille

Vous les avez dénigrés

Parce qu’ils étaient de couleur

Mais ceci est un message d’amour

Même si vous souhaitez rester sourd


Sofiane

  

L’esclavage

L’esclavage

Ce mot comporte neuf lettres, quatre syllabes

Mais ce mot là est si grave

Les conséquences sont si importantes

Nous pensons que cela ne s’adresse qu’au passé

Et qu’aujourd’hui c’est fini

Mais nous ne parlons jamais des esclaves d’aujourd’hui

Nous ne parlons jamais des bonnes esclavagisées

Nous ne parlons jamais des petits noirs maltraités

Ces gens croient que l’esclavage est fini

Mais c’est tout le contraire

Plein de gens connaissent encore l’esclavage

Certes ce n’est pas le même qu’avant

Mais il existe toujours sous d’autres formes


Kassandra


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L’esclavage

L’esclavage est un thème dur à aborder

Car parler de ces hommes et de ces femmes

Qui ont souffert pendant des années

Qui devaient vivre avec toutes ces difficultés

Qui leur étaient imposées

Eux qui se levaient très tôt le matin

Et qui se faisaient exploiter

Ces esclaves qui ont été si heureux

Quand l’esclavage fut aboli

Mais il ne faut pas oublier

Tout ce qui s’est passé

Tant de larmes qui ont été versées

Tant de peine qu’ils ont endurée

Tant de coups de fouet qui leur étaient distribués

Juste pour montrer quoi

Une preuve d’autorité ?

Mais où était le respect ?

Heureusement que les choses ont bien changé

Car cette vie là je ne l’aurais pas assumée

Dure réalité

Mais aujourd’hui il faut dire la vérité

Ces esclaves n’ont pas été respectés


Maxime

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L’esclavage

Je suis couchée sur une étagère dans la cale

Dans lumière, le ventre vide

Je n’ai pas de plaisir à être ici

Loin de ma famille

J’entends le bruit de la mer et le bateau bouger

Je suis couchée sur une planche en bois

Triste comme la pluie, moche comme l’orage

Eloignée de ma famille

Pour moi je n’ai plus de vie

Ainsi je resterai calme dans mon esprit

En pensant que Dieu est avec moi


Hawa


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L’esclavage

Ma vie n’est pas facile en tant qu’esclave

Car être esclave c’est être dans le noir

Quand on était dans notre pays

C’était calme, tranquille

L’esprit de dieu était dans nos actes

Je ne connais que le travail et les cris dans ma vie

Frappés avec des fouets

Pas de nourriture, être dans le froid

Dans la cale du bateau

Voir des gens sauter du bateau

Voir des esclaves tués

Et des bateaux qui naviguent de mer en mer


Gelaxay

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L’esclavage

Ma vie n’est que noir et désespoir

Je ne connais que le travail et les cris

Je ne vis que dans les cales des bateaux

Des bateaux qui naviguent de mer en mer

D’océan en océan emportés par le vent

Mes journées sont rythmées par les hurlements

Et l’essoufflement des esclaves


Sandra


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L’esclavage

Au temps des esclaves

La justice n’existait pas

Ils prenaient les esclaves pour des animaux

Les esclaves étaient comme des frères

Ils étaient soudés

Ils se battaient ensemble

Pour avoir la liberté


Laurent


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L’esclavage

Je

Je n’ai pas

J’entends de la cale

Je suis debout comme un baobab

Joyeux comme le soleil

Beau comme l’arc-en-ciel


Ana

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L’esclavage

Les pauvres martyrs

La souffrance, la faim, la fatigue qui s’accumule

Rester soudé est le seul moyen de tenir

La chaleur, la maltraitance était une habitude

La violence et la malnutrition étaient le quotidien

Ce mode de vie ils y étaient obligés

Ils étaient forts physiquement et mentalement

Mais pour eux ils étaient faibles

Des jours et des jours à travailler sans rien


Sabrina


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L’esclavage

Je voyais la torture

Que subissaient les esclaves au fouet

Qui faisaient marcher la plantation

Avec une odeur de chair morte

J’entends de la cale monter les malédictions enchainées

Les hoquets des mourants

Le bruit d’un esclave qu’ils jetaient


Marius

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L’esclavage

Je suis allongée à terre

Je n’ai pas de confort

Mon lit est plein de terre

J’entends dans la cale le son des vagues

Je suis debout comme un baobab


Amina


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Dans ce monde

Nous demandons où est la justice

La fraternité a disparu depuis longtemps

La solidarité existe chez quelques personnes

La liberté revient petit à petit

Nous travaillons pour survivre dans ce monde

Où tout n’est qu’argent

A l’école nous apprenons des choses

Qui nous seront utiles dans la vie

La politesse est rare

Nous sommes de moins en moins à l’écoute

Envers les générations qui nous précèdent


Kassandra

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Je n’aime pas apprendre

Plus tard oui

J’aime la politesse

J’aime bien écouter

Il y a trop d’injustice

Il y a trop de liberté

Dans le monde il y a de la solidarité

Je préfère travailler

Il n’y a pas trop de fraternité

Ni d’égalité


Mélanie


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Je n’aime pas la justice

Car elle n’est pas égale

Souvent les hommes de loi

Ne respectent pas les citoyens

Je chante l’égalité pour tous

On doit tous s’aider mutuellement pour le même but

Pour la paix dans le monde

Chacun a droit à la liberté d’expression

De faire ci !

De faire ça !


Ibrahim


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Je suis meurtrie par l’injustice

Je suis une fille en colère avec la terre entière

Et je vais crier pour pouvoir me battre

Et je serai libre

À en être ivre

Je voudrais faire régner la justice

Ainsi que la politesse

Et je vivrai dans un monde fraternel

Et je pourrai battre de mes propres ailes

Avoir mon indépendance

Et être un peu plus dense


Nyota


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Je suis pour la justice

Car elle rend tout le monde

Sur le même pied d’égalité

Je réclame la fraternité

Car on est tous pareils

On doit tous s’aider mutuellement

Pour le même but

Pour la paix dans le monde

Chacun a le droit d’exercer un travail

Dont il a la compétence

Grâce à l’expérience acquise à l’école


Melissa


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Les hommes ne font que chercher la justice

L’égalité a disparu dans le monde

C’est étrange que tout le monde parle de solidarité

Ou ils cherchent des raisons de fraternité

Liberté !

C’est ça qu’on veut

Avec la politesse on essaie de bouger

Apprendre à vivre dans une époque difficile

Les jeunes travaillent chaque jour

En espérant s’entendre

Ils ne comprennent pas le mot écoute


Ana


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L’esclavage

La liberté s’arrête à nos chaînes

Le travail est aussi dur qu’une chaîne

Je l’ai écouté parler de nos frères tués

Nous devons apprendre à être muet


La justice n’est pas notre alliée

La fraternité est cachée

Dans ce monde esclavagiste la politesse n’existe pas

Notre égalité avance pas à pas

Mais pour cela il faut rester solidaire


Nous étions emportés comme des animaux

On n’entendait que le bruit de l’eau

Le soleil tapait sur notre peau

L’esclavage ne serait-il pas un fléau


Le fouet était notre seul ami

Sur le bateau c’était une abomination

La famine nous regardait avec mépris

Nous nous demandions quand nous arriverions


Arrivés sur cette île de beauté

Nous espérions être au paradis

Mais ce n’était que le début des enfers



Emmenés dans des champs de canne

On nous exploitait comme des ânes

Comment faire pour retrouver cette liberté

Cette liberté perdue dans le néant de l’océan


Grands et forts comme des baobabs

Nous décidions de nous libérer



Dylan


___________________________________

  

La justice n’est pas toujours égale

L’égalité devrait être pour tous

La fraternité c’est fort

La solidarité pour tous

Avoir tous la même liberté

Le travail est un droit

Le droit d’apprendre grâce aux autres

La politesse est la base de l’éducation

L’écoute permet de mieux avancer


Sabrina


_______________________________

  

Je n’aime pas travailler

J’aime écouter

Il y a de l’égalité

Mais trop de liberté

Pas assez de solidarité

La fraternité n’existe plus

La politesse se fait rare

Il y a trop d’injustice

Et apprendre n’est pas mon point fort


Morgane


_________________________

  

La justice permet le progrès

L’égalité est un principe universel

La fraternité permet l’égalité

La solidarité c’est être complice

La politesse c’est être éduqué

La liberté c’est ce qu’on peut faire

Le travail c’est gagner sa vie

Apprendre c’est grandir


Auphélie


_____________________________


  

J’aime la justice quand elle est juste

Egalité pour moi est comme la tolérance

Je suis fraternelle avec mes amis

Être solidaire

Être à l’écoute des problèmes d’autrui

La liberté est un rêve pour certains

Dans certains pays travail rime avec esclavage

Apprendre est interdit pour certaines filles

La politesse c’est être éduqué

Écouter permet de s’informer


Oumou


______________________________

  

Je suis là

Je n’ai pas la chance de profiter de la solidarité

Je suis debout comme un baobab

Joyeux comme le soleil

Beau comme un arc-en-ciel…


La justice est d’abord un principe moral

Une valeur

Être juste c’est traiter tout le monde de la même manière

Et lutter contre tout ce qui est contraire à l’équité


La politesse c’est d’avoir un comportement correct

Avec les autres personnes

À la fois respectueux et honnête

C’est important


Le travail est une chose importante

Car sans le travail on ne peut pas avancer

On est tous là pour apprendre


Auguste


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Je ne cesserai jamais

J’essaye de faire régner

La liberté, l’égalité et la fraternité

Je veux qu’on oublie la discrimination

Qu’on nous a peints à cause de notre immigration

Qu’on ait tous une égale justice

Qu’on soit noir blanc ou métis

Mais il faut apprendre

Pour pouvoir comprendre

Recevoir et écouter

Pour pouvoir avancer

Je sais que ça vous blesse

Que parce que vous êtes différent

On oublie la politesse

Se mettre au travail

Avant qu’ils nous assaillent


Sofiane


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Pourquoi nous soumettre

Pourquoi se fier au peut-être

Pourquoi leur porter la politesse

Alors qu’ils nous oppriment sans cesse

Pourquoi les écouter

Alors qu’ils ne parlent d’aucune égalité

Pourquoi apprendre la solidarité

Alors qu’une couleur est une identité


Gad


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La justice doit s’appliquer à tous les individus

L’homme doit avoir la liberté

Pour apprendre à l’école plein de choses

Pour exercer un travail

En espérant le retour de l’égalité des chances

Pour tous hommes femmes noirs blancs

La solidarité entre les patrons et les salariés

La fraternité entre salariés

Je suis à l’écoute de tout le monde

Avec grande politesse


Marius


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Ici il faut que la justice règne

Et que la liberté d’expression existe

La politesse est la base de tous les principes

Apprendre à écouter les autres un et un aussi

L’égalité est un des trois mots de notre patrie

Car nous sommes tous les mêmes

Fraternité est aussi un des trois mots de notre patrie

Car nous sommes tous frères

Nous devons tous nous entraider

Dur en France de trouver du travail

Mais la fraternité est là pour nous aider


Maxime


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La justice n’est pas juste

L’égalité n’existe plus

Mais la solidarité est encore là

Qui essaie de survivre

Les liens de fraternité restent incassables

Ma liberté emprisonnée

Mon travail reste le même


Kevin 


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Les poèmes des élèves du Lycée

Paul Bert de Maison-Alfort

"Les Mémoires des esclavages

et de leurs abolitions"

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- CONCOURS DE POÉSIE -


  

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