dans les diverses situations du monde, nous incline vers un rassemblement des mémoires, une convergence des générosités, une impétuosité de la connaissance, dont nous avons tous besoin, individus et communautés, d’où que nous soyons. Conjoindre les mémoires, les libérer les unes par les autres, c’est ouvrir les chemins de la Relation mondiale. »
« Les mémoires des esclavages ne cherchent pourtant pas à raviver les revendications ou les réclamations avant toutes choses. Dans le monde total qui nous est aujourd’hui imposé, la poétique du partage, de la différence consentie, de la solidarité des devenirs naturels et culturels (…)
© Institut du Tout-Monde, 2012. Rubrique mise en ligne conjointement sur le site de l'Institut du Tout-Monde (www.tout-monde.com) et sur le site officiel "Edouard Glissant, une pensée archipélique" (www.edouardglissant.fr).
En mai 2008, Edouard Glissant lançait le premier manifeste Tous les jours de mai, dans le cadre de la célébration nationale de l'abolition de l'esclavage. Il précisait alors, en guise d'introduction à son texte : "Cette commémoration nomade et diffractée en préparera d’autres, permanentes et partagées, ainsi que les publications qui s’y rapporteraient". En écho au Mémorial de l'esclavage inauguré en 2012 par la ville de Nantes, l'institut du Tout-Monde décide de prolonger l'appel de Glissant, par la réédition du texte et sa mise en ligne sur les sites de l'Institut du Tout-Monde et "Edouard Glissant, une pensée archipélique". Que chacun s'en saisisse, dans la ferveur et le vaste élan d'un rassemblement des mémoires.